Le ralentissement des écoulements et le stockage de l’eau sous toutes ses formes, dans des retenues mais aussi dans les sols voire le sous-sol, sont un moyen d’optimiser le grand cycle de l’eau en vue de satisfaire des besoins multiples et croissants au sein des territoires : alimentation en eau potable, fonctions environnementales, agriculture et industrie, écrêtement des crues, production hydroélectrique, tourisme et agrément…

Un large panel de solutions agronomiques et d’aménagements à diverses échelles peuvent être envisagés pour répondre à cet objectif : gestion des sols agricoles et adaptation des systèmes de cultures, aménagements intra ou inter parcellaires, stockage en nappe, bassins et retenues d’eau de tous types et de toutes tailles.

Dans une approche intégrée de ces solutions à l’échelle des territoires, les retenues d’eau peuvent contribuer à satisfaire un grand nombre d’usages et remplir de multiples fonctions, mais ne sont pas sans impacts sur le fonctionnement des cours d’eau et des milieux. Leur mise en œuvre est fortement controversée, et des modalités de financement équilibré et équitable sont à rechercher.

La Chaire se propose d’apporter des éléments de connaissance sur le potentiel, l’opportunité, les impacts et la faisabilité technico-économique de ces aménagements pouvant être de taille et de nature très diverses (nouvelles retenues, extensions en capacité, diversification des usages et solutions d’optimisation de retenues existantes, stockage en nappe, aménagement de zones humides et autres solutions fondées sur la nature). Dans le contexte d’un débat public particulièrement tendu, l’attention sera portée également sur les conditions de mise en œuvre des projets : maîtrise d’ouvrage, financement, processus de concertation et parcours réglementaire.